Une
âme plane dans l'infini de l'espace et du temps. Elle s'installe un jour dans
une enveloppe charnelle. le temps d'une vie, l'intemporelle se contraint
alors au rythme d'une horloge biologique. Devient conscience. Se tourmente de
questions. Sur l'avant, l'après, le pourquoi. Puis s'arrête un jour le tic-tac
du temps et retourne à son infini. N'est-ce que cela la vie ?
Les peurs, les douleurs des autres nous ramènent aux nôtres. Au chagrin de la
perte de son ami, un auteur scénariste se plaît à imaginer que le livre dans
lequel il évoquera son souvenir va se refermer sur son esprit, l'inclure à
jamais dans son texte et le faire monter peu à peu vers les cieux. Comme le
fait le peuple Toraja des enfants morts en bas âge, en plaçant leur corps dans
une cavité d'un arbre majestueux. Il les emporte alors vers le ciel au rythme
lent de sa croissance ligneuse.
Un texte fort. Conceptuel. Une élévation. Un texte qui dédramatise la mort.