« C'est de cela qu'on besoin les hommes, se dit Mansour. D'être rassurés. Et c'était cela exactement que faisait Avner. »
Avner est L'homme qui peignait les âmes, sous la plume de Metin
Arditi. Avec cet ouvrage, l'auteur nous adresse un vibrant appel à la tolérance
entre hommes de toutes confessions. Un ouvrage qui pêche par ingénuité
tellement il est pétri d'utopie. Tellement on n'est pas habitué à s'entendre
dire que les religions peuvent être complémentaires et non concurrentes.
Mais ça fait du bien de s'entendre dire crois en ce que tu veux si cela te fait
du bien. Pratique la religion que tu veux si elle te réconforte de ton désarroi
face à la finitude de ta condition. Adopte le raisonnement philosophique si la
croyance ne t'est d'aucun secours. Ou ne fais rien si ton esprit est au repos.
Mais surtout n'achète pas l'adhésion à tes idées avec des promesses que tu n'es
pas en mesure de tenir. Encore moins n'impose rien à qui que ce soit profitant
de sa faiblesse ou de sa crédulité. Laisse chacun trouver le réconfort dont il
a besoin. Et si c'est auprès de toi, aide-le comme tu pourras.
L'homme qui peignait les âmes rendaient les hommes heureux en les
soustrayant à la domination des grands prêtres, mais « ce n'est pas le Seigneur
qu'il offensait, puisqu'il amenait le bonheur. C'étaient ceux qui s'arrogeait
le droit de parler en son nom. »
« Son devoir était d'extraire l'homme de sa haine. » C'est avec ses icônes
qu'Avner leur dévoilait leur vrai visage. « Il célébrait les hommes dans leur
essence divine. »
Une belle fable que ce petit ouvrage. Un ouvrage d'apaisement qui devrait
inspirer les prêcheurs de tout bord.