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Ouvrages par genre
mardi 27 février 2024
vendredi 17 décembre 2021
L'aube à Birkenau ~~~~ Simone Veil
Dans les camps, des barbelés les enfermaient à l’écart du reste du monde. Rescapés, une barrière est restée. Une séparation persiste entre ceux qui ont connu cette funeste expérience des camps de la mort et les autres. Il y avait ceux qui étaient dedans et les autres nous dit George Semprun dans Le grand voyage. Les premiers savent que nul ne peut envisager, imaginer et même croire à cette vie hors du temps, hors de l’humanité. Mais au-delà de ce souvenir de l’enfer, l’amertume qui assombrit renaissance à la vie des rescapés est de constater, de déplorer que leur expérience ne rend pas le monde meilleur.
Voilà un ouvrage auquel nul ne peut rester insensible. Emotion pure que les paroles retranscrites par David Teboul dans ce recueil d’entretiens en forme de témoignage de la part de cette grande dame dont la gravité nous troublait lorsqu’il nous arrivait de la voir à l’écran : Simone Veil.
Outre le texte, cet ouvrage comporte nombre de photos : les visages fermés de ceux qui ont échappés au sinistre destin auxquels ils étaient promis, les visages juvéniles de ceux qui le resteront parce que figés pour l’éternité. Des photos qui fendent le cœur quand on sait qu’elles nous disent l’innocence, l’espoir d’avenir qu’il y avait dans les yeux des enfants. Que leur sourire a été effacé par une volonté humaine, laquelle avait conçu et mis en œuvre une industrie de mort.
Simone Veil nous raconte les camps. Et la vie après. Quand il a fallu vivre avec ce souvenir qui lui a volé son adolescence. David Teboul lui a suggéré des entretiens avec d’anciens déportés : sa sœur Denise, Marceline Loridan-Ivens, Paul Schaffer pour qu’ils échangent leurs souvenirs. Sachant qu’entre eux il n’y aurait pas cette barrière de l’incrédulité. Car même ceux qui ont visité Auschwitz-Birkenau ou autre sinistre lieu de mémoire ne peuvent se faire la moindre idée de ce que c’est d’avoir été déchu de son statut de personne humaine, et promis au sort des choses : l’incinération ou l’enfouissement sans autre forme de considération.
Les chapitres sont séparés de pages entièrement noires. Les mots sont lourds de souvenirs glaçants. Les visages sont beaux et graves. Les sourires appartiennent au passé, avant les camps. Après, c’est la maturité sévère. Le regard tourné vers l’intérieur, vers la mémoire. Voile noir tendu au travers d’un chemin de vie.
Ils resteront des personnages solitaires de ne pas être compris à hauteur du traumatisme subi par un monde oublieux et futile. Leur peur est désormais de voir à nouveau le voile noir fermer l’horizon. Tant que l’enfant n’est pas tombé, on peut lui dire que le sol est glissant. Il ne le croit pas.
Grande, grande restera cette dame qui a mis toute ses
forces dans le combat pour que l’humaine nature n’oublie pas qu’elle porte aussi
en elle le gène du mal, et que celui-là il ne faut le laisser prospérer. Pour
que cela ne recommence pas. Jamais.
Citations de Simone Veil
" Quand on vous a traitée comme de la viande, il est difficile de se convaincre qu'on est resté un être humain."
" Pourrions-nous à nouveau vivre normalement ? Une frontière séparait les humains, ceux qui revenaient des camps et les autres. Nous étions passés de l'autre côté. Je crois que nous ne sommes jamais redevenues Normales. En apparence nous avons vécu comme les autres, mais nos réactions intimes sont restées différentes..."
"On peut accuser les Français de ne pas avoir accueilli plus grand monde, mais il faut restituer les événements dans leur contexte."
Citations de Paul Schaffer (entretien avec Simone Veil)
"Ce qui m'attriste, c'est de penser que notre expérience et le prix si élevé que nous avons payé n'ont pas réussi à rendre l'humanité un tant soit peu meilleure, plus pacifique, plus respectueuse d'autrui."
" Nous sommes devenus des personnes sans ombre. Nous n'avons pas vécu notre adolescence. A la place, il y a un trou béant. Ce vide a joué un rôle important dans notre comportement ultérieur."
" Cette expérience-là est particulièrement intransmissible."
lundi 21 décembre 2020
Les mains du miracle ~~~~ Joseph Kessel
Il va vous falloir faire un effort d'imagination non pas surhumain, mais bien inhumain. Imaginez avoir devant vous, allongé sur une table de massage, attendant de vous l'apaisement d'un mal qui le tourmente … le mal ab-so-lu. La haine incarnée dans un corps malingre. Celui qui fait sans sourciller couler sang et larmes, disloquer corps et esprits, broyer les chairs, transformer les êtres humains en fagots décharnés empilés pêle-mêle à la gueule des fours crématoires.
Car celui qui vous demande ce bienfait en votre pouvoir, c'est ni plus ni moins qu'Heinrich Himmler...
Car celui qui vous demande ce bienfait en votre pouvoir, c'est ni plus ni moins qu'Heinrich Himmler...
Imaginez devoir avancer les mains
vers ce corps délicat à la peau blanche et lui apporter le soulagement qu'il
attend de votre compétence. Car celui qui vous demande ce bienfait en votre
pouvoir, c'est ni plus ni moins qu'Heinrich Himmler.
L'homme le plus puissant, le plus pervers, le plus glaçant du régime nazi,
après Hitler bien entendu. L'homme qui de sa petite vie minable, de son petit
corps rabougri n'est capable, lorsqu'il est sanglé dans son uniforme noir
frappé de la double rune SS, que d'une chose : tuer. Tuer encore et toujours.
Tuer des millions de fois.
Allez-y posez les mains sur ce
corps. Faîtes-lui tout le bien que vous savez faire avec le don de guérison
dont vous êtes pourvu.
Oui je sais, je vous mets à rude épreuve, j'y vais un peu fort. Mais ce que je vous suggère en fiction de dégoût, c'est ce qu'a vécu Félix Kersten. Il était médecin, finlandais, initié aux techniques réparatrices des corps par maître Kô, un grand maître chinois, ayant fait de lui l'Européen doté des Mains du miracle.
Je vous sens frémir de répugnance
Cette épreuve à laquelle je vous soumets par l'imagination est une histoire vécue. Joseph Kessel a rencontré ce magicien, il a bénéficié de ses soins. Kersten a posé ses mains sur lui, celles qu'il avait posées quelques années auparavant et durant cinq ans sur le corps du reichsführer Himmler. Je vous sens frémir de répugnance.
Mais ne le blâmez pas. Ne
détestez pas ce praticien zélé. Kersten a usé de sa position privilégiée, si
l'on peut dire, de l'emprise qu'il a eue sur le monstre, de la dépendance dans
laquelle il a su le tenir , du fait de sa capacité à le soulager de son mal,
pour sauver des centaines de milliers de personnes. Ni plus ni moins. Force
nous est alors de saluer son courage à surmonter la peur et la répulsion. de
saluer ce qu'on apprend au fil des pages de cet ouvrage : l'intelligence, le
maîtrise psychologique, la ténacité, la patience pour supporter l'épreuve qui
dura tout le temps de la guerre et parvenir à extirper des griffes de la bête
immonde par la confiance dont il a su se faire rétribuer des centaines de
milliers de vies humaines. Cette histoire vraie contée par Kessel dans
son ouvrage Les
mains du Miracle est tout simplement incroyable. Je suis surpris qu'on
n'en parle pas plus chaque fois que l'histoire se penche sur cet épisode noir
de l'histoire de l'humanité.
Kersten a réussi, entre autres, à
empêcher la déportation de la population hollandaise, faire détourner un train
de Juifs vers la Suisse plutôt que vers les camps de la mort, empêcher le
dynamitage des camps à l'arrivée des alliés ainsi que l'avait ordonné Hitler,
sans parler des centaines de personnes qu'il a arrachées à la machine à tuer
durant toutes les années de la guerre. Tout ça à force d'habiles négociations,
de détermination, de patience. Tout ça en échappant à "l'honneur" que
lui proposa le reichsführer en récompense de ses soins : porter l'uniforme SS
avec le grade de colonel. Tout ça en échappant surtout à la rage assassine d'un
Kaltenbrünner, chef de la gestapo, qui s'était promis de l'abattre.
Formidable ouvrage de Kessel qui
m'a littéralement englouti dans cette histoire hors du commun en une nuit,
tellement je voulais savoir comment Kersten allait réussir à se sortir de ce
nid de frelons, lui, sa femme et ses trois enfants qu'Himmler s'ingéniait à
conserver sous sa main pour le cas où. Il lui clamait sa confiance certes, mais
n'en était pas nazi pour autant, et quelques otages étaient toujours une
garantie.
Un ouvrage écrit d'après le
témoignage et le journal que s'est obligé à tenir Félix Kersten. Un document
étonnant sur l'homme qui soulagé de son mal le reichsführer Himmler pour
soulager l'humanité de sa frénésie de tuer.
samedi 20 juin 2020
Le problème Spinoza ~~~~ Irvin D. Yalom
A trouver le nom de Spinoza en titre
d'un ouvrage on est surpris de le voir associé à celui d'un Alfred Rosenberg,
l'idéologue du parti nazi.
Rosenberg, personnage en retrait, plus introverti, moins exposé que ceux avec
qui il partagea le banc des accusés au procès de Nuremberg, nourrissait en
lui-même trois contrariétés souveraines. Il n'était en premier lieu pas aimé
des têtes d'affiche du parti, au premier rang desquels son idole Hitler. Ce
dernier ne le gratifiant de compliments que pour les diatribes racistes
enflammées qu'il publiait dans le journal dont il était rédacteur en chef. En
second lieu, son arbre généalogique pouvait faire ressortir, à qui aurait su
fouiller les archives, une lointaine ascendance juive. Et enfin, il se
confrontait au problème Spinoza.
L'obsession principale d'un idéologue tel que lui étant la légitimation de ses
théories, plus ces dernières sont scabreuses, voire malsaines jusqu'à être
nauséabondes, plus le recours aux références du passé lointain s'impose pour
dissoudre leurs fondements dans le bourbier d'une mémoire invérifiable. C'est
l'exercice auquel se livre Rosenberg dans son intention de soutenir la thèse de
la nature vénéneuse de la race juive, en remontant bien au-delà du siècle qui a
vu naître Spinoza,
le penseur juif d'ascendance portugaise dont la famille persécutée avait trouvé
refuge aux Pays Bas. Mais Spinoza pose
problème dans l'argumentation historique du théoricien du fait de l'aura qu'il
a auprès des penseurs allemands de souche, au premier rang desquels Goethe.
Les Allemands plaçant ce dernier très haut sur l'échelle des célébrités du pays
et l'évoquant volontiers quand le discours se fait nationaliste, sans doute au
grand dam de sa mémoire. Sa notoriété fait référence. Spinoza avait
certes été excommunié à vingt-trois ans par les autorités religieuses de sa
confession, mais selon Rosenberg le poison juif n'est pas dans la religion,
mais bien dans le sang de la race. Aussi, la célébrité de Spinoza auprès de
l'intelligentsia allemande, de purs Aryens, est-elle un caillou dans la
chaussure du théoricien névrosé et pervers qu'il est et dont le racisme
imprègne chaque cellule de son corps.
En peine de comprendre les écrits du philosophe, dont a fortiori son ouvrage
majeur l'Ethique,
Rosenberg qui se dit lui-même philosophe, s'empresse, dès la conquête des Pays
Bas par l'armée allemande en 1940, de s'approprier la bibliothèque de Spinoza. Espérant sans
doute y trouver la clé du succès des pensées de ce dernier auprès des
intellectuels allemands et élucider ainsi ce qui était devenu en son esprit le
problème Spinoza.
Spinoza, refusant de
voir son raisonnement étouffé par le dogme, avait été un problème pour ses
coreligionnaires contemporains. Ils avaient été conduits à le marginaliser. Il
en est resté un pour les idéologues nazis en sa qualité de juif dont ils
auraient pu épouser les thèses si ce n'était le soi-disant poison que sa
naissance avait introduit en ses veines.
Beaucoup des personnages des ouvrages d'Irvin Yalom deviennent
fictivement ses patients. Il est un psychanalyste américain de renom et la
thérapie psychanalytique reposant beaucoup sur la libération de la parole, il
fait grandement usage dans ses ouvrages de la technique du dialogue. Elle a le
mérite de rendre ses ouvrages très vivants, de structurer de manière très
lisible au profane le cheminement de pensée dans la recherche des sources du
mal. Cette approche convaincante permet d'intégrer le processus intellectuel
qui a pu amener une personne à commettre le pire. Même si, s'agissant des
théoriciens de l'idéologie nazie, on ne peut déceler de justification
intelligible à leurs thèses. L'exploration de leur raisonnement débouche dans
l'impasse de la perversité pure, laquelle a pu trouver en la personne du
schizophrène mégalomane qu'était Hitler la prédisposition à l'envoutement
hypnotique des masses.
Le problème Spinoza est
un ouvrage absolument passionnant en ce sens qu'il confronte par chapitre
alternés le bien et le mal absolus, la philosophie libérée de la tradition, de
la prière, des rituels et de la superstition d'un Spinoza à la
théorie irrationnelle et contrainte d'un Rosenberg. le premier plaçant la raison
au dessus de tout quand le second se focalise les critères de race. L'esprit
éclairé contre l'obscurantisme le plus opaque et le plus malfaisant.
Ma lecture de "Et Nietzsche a
pleuré" m'avait fait découvrir et apprécier cet univers de l'évocation
philosophique au travers du prisme de la psychanalyse, avec une écriture
accessible dépouillée du jargon technique spécialisé, ce second ouvrage que
j'ai lu de cet auteur me conforte dans cet engouement. Ouvrage très
enrichissant tant sur le plan historique que sur celui des mécanismes de
pensée.
samedi 16 mai 2020
Et Nietzsche a pleuré ~~~~ Irvin D. Yalom
Pour qu'Irvin Yalom la provoque dans cet ouvrage, la
rencontre n'était donc pas si improbable que cela. Elle aurait même été
envisagée par les amis du philosophe dont le visage n'était que regard et
moustache, tant le premier était insondable et cette dernière lui mangeait le
visage. Confrontation envisagée mais jamais aboutie, de deux hommes certes,
mais au-delà de cela, de deux démarches de réflexion : la philosophie et la
psychanalyse. Si la première avait déjà fait ses armes depuis que l'écriture
nous en rapporte les traits, la deuxième en était à ses balbutiements en cette
fin de XIXème siècle.
Les deux personnages que le roman fait se confronter sont Josef Breuer, l'un
des pionniers de la psychanalyse - Sigmund Freud alors étudiant est son ami -
et Friedrich Nietzsche, qu'on ne présente plus dans son domaine. Encore que la
rencontre se tienne en un temps où ce dernier n'avait pas encore acquis ses
lettres de noblesse dans sa discipline, puisque la limpidité de sa pensée n'a
éclaté aux yeux de ceux qui deviendront ses disciples qu'après que sa maladie
eût raison de ses facultés intellectuelles.
Un prétexte a donc été trouvé par Irvin Yalom pour provoquer la rencontre.
Nietzsche étant réfractaire à tout épanchement, toute confidence, reclus dans
le fortin d'une solitude qu'il cultivait pour ne pas voir la pureté de sa
pensée profanée par celle d'autrui. Les horribles maux de tête qui le
harcelaient régulièrement furent ce prétexte. Un pacte fut conclut entre les
illustres protagonistes pour escompter une guérison réciproque. Le premier de
ses migraines, le second d'un mal qu'il croyait s'inventer : le désespoir.
Les séances de thérapie croisée donnent lieu à de formidables joutes verbales
de haut vol qui permettent à l'un et l'autre de dispenser le fruit de leur
réflexion profonde et user de leur partenaire pour affuter leur thèse. Au point
que progressant dans l'ouvrage on ne discerne plus très bien qui soigne qui,
d'un mal physique ou d'une angoisse. Dernière hypothèse dans laquelle le
docteur Breuer fonde ses espoirs pour trouver à toute pathologie une origine
psychologique.
Les deux forteresses armées de leurs certitudes et de leur théorie tentent de faire tomber le rempart adverse de l'apparence pour mettre au jour la véritable cause de leurs symptômes respectifs
D'un côté le sujet est revêche, hermétique, voire associable, campé sur
l'obsession d'amener à son terme la transcription de sa pensée d'avant-garde
pour les générations futures. Ses contemporains étant jugés par lui inaptes à
assimiler la hauteur de celle-ci diffusée à grand renfort d'aphorismes. De
l'autre, le praticien établi, d'ascendance juive mais athée, ouvert à la
psychanalyse, qui croyait s'inventer un fonds de tourments pour susciter
l'intérêt du philosophe. Les deux forteresses armées de leurs certitudes et de
leur théorie tentent de faire tomber le rempart adverse de l'apparence pour
mettre au jour la véritable cause de leurs symptômes respectifs. Peurs morbides
et histoires de coeur seront tour à tour causes et conséquences des angoisses
qui tenaillent les contradicteurs.
Car l'amour n'est pas absent des débats, aussi longtemps que s'en défendent les
pugilistes du verbe. Mais amour destructeur ou salvateur, créateur d'angoisses
ou remède à celles-ci. Convenons quand même que de la part de nos protagonistes
c'est tenir la femme en cette fin de XIXème en un rôle qui ne lui laisse que
peu de prise sur le débat, cantonnée qu'elle est au confort sentimental de son
soupirant.
"Deviens qui tu es"
Irvin Yalom situe la rencontre périlleuse autant que prodigieuse entre les deux
célébrités à la veille pour Nietzsche de se lancer dans la rédaction de son
ouvrage Ainsi parlait Zarathoustra dans lequel il fera du leitmotiv qu'il
assène à son médecin-patient, ou patient-médecin selon les alternances
d'ascendance de l'un sur l'autre, une recommandation impérieuse : "Deviens
qui tu es", en suivant ta propre voie.
Magnifique ouvrage qui rend accessible au lecteur peu averti, dont je suis, le
fruit des réflexions et théories afférentes de l'illustre penseur et de la
contradiction du thérapeute. Ouvrage qui se lit comme un roman et dont l'auteur
justifie la raison d'être par une citation d'André Gide : "L'histoire est
un roman qui a été; le roman une histoire qui aurait pu être."
Ouvrage qui me contente accessoirement d'avoir trouvé un auteur passionnant et
m'engage à nourrir ma PAL d'autres de ses oeuvres, dont une qui met en scène un
autre penseur en vogue en ce début de XXIème siècle alors que l'homme ferait bien
de se remettre en question dans sa frénésie consumériste : Spinoza.