Dans les commissariats il ne se passe pas que des histoires
longues et compliquées à résoudre qui pourraient donner lieu à l'écriture de
romans. Il y a aussi le tout-venant. Des histoires qu'un limier comme Adamsberg
résout en quelques cogitations de son cerveau de flic à qui on ne la fait pas.
Avec l'intuition et le sens de l'humain qu'on lui connaît, à défaut de rester
lettre morte sur la main courante, ces histoires-là peuvent avantageusement
donner matière à l'écriture de quelques nouvelles, que Fred Vargas livre
à notre divertissement.
Coule la
Seine est un petit recueil de trois nouvelles qui, lorsqu'elles
mettent Adamsberg aux prises avec des SDF, la gouaille et le détachement qu'on
leur connaît avec ce qui importe au reste du monde, donnent lieu à des joutes
désopilantes entre ces derniers et le foutu flicard qu'il reste à leur yeux.
Sur les bords de Seine, avec un Adamsberg au mieux de sa forme, j'ai oublié
pendant une heure les contraintes du confinement. Génial.